Après son retour de chez les Bani Sa’ad, Muhammad resta chez sa mère jusqu’à l’âge de six ans Amina mourut au cours d’un voyage qu’elle avait entreprit pour se rendre à Yathrib (Médine) afin de rendre visite à la proche famille de son défunt mari, ‘AbdAllah.
Elle y resta pendant un mois avant de prendre le chemin du retour. A mi-chemin, elle fut frappée d’une maladie qui s’aggrava tellement qu’elle en mourut, à Abwa, entre la Mecque et Médine.
C’est l’esclave affranchie de ‘AbdAllah, Oum Ayman (ou Baraka) qui prit en charge Muhammad jusqu’à leur arrivée à la Mecque. Elle le remit alors à Abdel Mouttalib qui décerna des égards inestimables pour son petit-fils Muhammad . Il lui vouait une compassion qu’il ne vouait à aucun de ses fils. Le tendre grand-père et généreux tuteur ‘Abdel Mouttalib cessa de vivre et laissa l’enfant âgé de huit ans. Toutefois, avant de rendre l’âme, ‘Abdel Mouttalib confia la garde de Muhammad à Abou Talib, oncle germain du Prophète.
Le Messager d’Allah resta ainsi plusieurs années sous la tutelle d’Abou Talib. Durant cette période des signes annonciateurs de sa future mission apparurent et des évènements sublimes se déroulèrent, comme nous le verrons prochainement, incha Allah.
Quand il atteignit l’âge de douze ans, le Messager d’Allah accompagna son oncle Abou Taleb au Cham (en Syrie) pour un voyage d’affaires. Ils arrivèrent à Basra, en Syrie, où ils campèrent près d’un ermitage occupé par un moine nommé Bahira. Celui-ci était érudit dans l’Evangile et le christianisme. Du haut de son monastère il aperçut la caravane des Qouraichites et remarqua un certain enfant marqué par les signes de la prophétie. Il désirait s’entretenir avec cet enfant, ainsi il offrit l’hospitalité à tous les membres de la caravane. Il questionna Muhammad sur ces faits et gestes quotidiens afin de vérifier qu’il s’agissait bien du prophète annoncé dans les livres antérieurs. A la vision de son dos, il reconnut aussi le sceau de la prophétie,une tâche entre ses deux épaules. Bahira questionna ensuite Abou Taleb au sujet de son neveu.
Le moine finit par être convaincu que l’enfant était le Prophète attendu. Il conseilla alors Abou Taleb de retourner avec l’enfant le plus vite possible à la Mecque, par crainte des juifs et des romains qui n’hésiteraient pas à lui nuire s’ils le reconnaissaient. Abou Taleb régla en hâte ses affaires et retourna rapidement à la Mecque avec son neveu