De par le Nom de Dieu Le Clément, Le Miséricordieux
La prière représente l’état le plus important où s’opère la purification de l’âme. Etant tout à la fois une science et une mesure d’évaluation, elle réunit en elle, au même moment, le moyen et le but de parvenir au stade le plus élevé de la piété. Le recours à ce pilier fondamental de l’Islam permet d’élargir la dimension de l’adoration et d’en approfondir le sens dans la direction que l’Unicité de Dieu lui imprime.
C’est que la prière en Islam comporte tout un ensemble d’éléments qui participent à la purification : les louanges adressées à Dieu, la récitation du Coran, les inclinaisons et les prosternations. Dans son attitude cultuelle, le corps s’impose la rectitude: les formes de ses inclinaisons le soumettent à adopter des positions qui écrasent sa vanité, laquelle cède sa place à l’humilité. Sa fréquence et son observance, selon les normes établies, ouvrent à l’homme des perspectives que son orgueil voilait à son discernement: l’immoralité de ce qu’il pensait être une vertu de son comportement. “La prière réfrène l’infâme et le blâmable”, dit le Coran, (S. 29/V. 45).
Il va de soi, que pour atteindre ce but, la prière légale ne se traduit pas par l’accomplissement de mouvements mécaniques et précipités, comme si l’orant était assujetti à une corvée qu’il tient à terminer rapidement pour, lui semble-t-il, soulager sa conscience, et passer ainsi au plus vite aux activités quotidiennes, jugées par lui plus impérieuses dans son existence.